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🌍"L’upcycling est anecdotique !"

  • Photo du rédacteur: Elisa Hurni
    Elisa Hurni
  • 20 mars
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mars

Pourquoi sous-estimer l’upcycling, c’est freiner le changement ?


L’upcycling, cette démarche créative qui consiste à transformer des objets, ou de la matière destinée à être jetée en nouvelles pièces utiles et esthétiques, est encore trop souvent minimisée, voire moquée.


On entend parfois :

  • "Ça ne sert à rien, c’est juste du loisir créatif."

  • "C’est cool, mais ce n’est pas ça qui va sauver la planète."

  • "Autant recycler directement plutôt que de bricoler des vieilleries."


Ces arguments, à première vue rationnels, posent en réalité un problème bien plus grand : ils minimisent l’importance des petits gestes et sapent la motivation de ceux qui veulent agir.


🛑 Ne pas agir sous prétexte que ce n’est "pas assez" ? Une erreur !

Prenons pour exemple, un fumeur qui jette son mégot par terre peut se dire : "Ce n’est qu’un petit bout de cigarette, ce n’est pas moi qui vais polluer la planète et surtout, ce n’est pas ça qui va changer les choses."

Mais imaginons que tous les fumeurs adoptent ce raisonnement. Résultat ? Des milliards de mégots dans la nature (8 millions par minute dans le monde !). Maintenant, si chaque fumeur décidait de ne plus jeter son mégot par terre ? L’impact serait colossal !

L’upcycling, c’est pareil.


Ce n’est peut-être pas "LA" solution ultime au problème environnemental, mais c’est une des solutions. Et elle est accessible, ludique, et créatrice de valeur !

Et pire encore : ces critiques, bien qu’involontaires, viennent nier les démarches de responsabilisation individuelles et collectives. On décourage ceux qui veulent agir.

Elles valident, au fond, le comportement de ceux qui ne se remettent jamais en question et qui continuent, passivement, à exister sans changer leurs habitudes.


Finalement, ne pas soutenir les petites initiatives, c’est cautionner l’inaction. Et par extension, c’est faire le jeu de ceux qui refusent d’admettre l’urgence écologique. Ceux qui disent que le réchauffement climatique n’existe pas, ou que changer notre manière de consommer ne sert à rien. Or, nous savons que chaque geste compte. Qu’il soit petit ou grand. Et qu’il vaut toujours mieux faire quelque chose que de ne rien faire. Alors, au lieu de juger, faisons chacun notre part :


Recycler, mais aussi upcycler ! Éviter le gaspillage, mais aussi créer de nouvelles choses à partir de l’existant ! Sensibiliser, faire sa part, plutôt que critiquer ceux qui essaient.


Nous intervenons tous à des niveaux différents, avec une intensité différente. Et c’est ok. C’est aussi ok de créer ! La création contribue à s’émerveiller, à se connecter avec la matière, à notre enfant intérieur, elle fait du bien au moral et à l’âme. Et c’est ESSENTIEL.


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Alors oui, produire pollue. Quoi que l’on fasse. La matière utilisée bien qu’upcyclée a demandé de l'énergie à un moment donné pour être produite. La machine à coudre que nous utilisons nécessite de l’électricité. Le train que nous prenons pour aller exposer notre travail consomme de l'énergie également. Mais vous savez quoi ? L’impact ZERO n’existe pas !

Deuxième spoiler alert : Les gens ne cesseront JAMAIS d’acheter ! Le monde n’est pas prêt à ça, pas tout de suite. Alors pourquoi ne pas proposer des alternatives durables, éco-conçues et fabriquées avec savoir-faire et passion en attendant?


Nier ces faits et cette réalité est tout bonnement hypocrite.


Soit, vous l’aurez compris, ce n’est pas une seule grande action qui sauvera la planète, mais des millions de petites, accumulées jour après jour.


C’est la diversité de nos actions et l’endurance dont nous feront preuve qui feront bouger les choses.


Alors soutenons nous !


Et vous, dîtes nous en commentaire si vous avez à faire à ce genre de discours culpabilisants et envie de tout arrêter parfois, sous prétexte de ne jamais faire assez ?


Pour l'Association Suisse Upcycling, Stélina Lorieux





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